Journal (30 août 1938-18 août 1939)
C’est le propre des grandes catastrophes nationales de susciter, après coup, la publication de nombreux mémoires et souvenirs. Ceux-ci constituent autant de plaidoyers pro domo, souvent maladroits, parfois sincères, mais jamais exempts d’arrière-pensées justificatrices. L’effondrement du printemps 1940 ne fait pas exception. Hommes politiques, diplomates et chefs militaires publièrent ainsi nombre d’ouvrages après 1945 ; aucun ne divulgua cependant son journal personnel et chacun put ainsi, au prix de moult omissions et arrangements, prétendre avoir tout compris dès l’avant-guerre, sans être compris de ses contemporains.
Le journal de Paul de Villelume jette une lumière crue, et souvent cruelle, sur la période 1938-1939. Sous sa plume, nous voyons évoluer les généraux Gamelin et Georges, mais aussi Édouard Daladier, Georges Bonnet, Alexis Léger et René Massigli. Aux ambiguïtés sibyllines du secrétaire général du Quai d’Orsay répondent les certitudes du chef de l’armée française, « sûr de gagner » une guerre contre l’Allemagne. Malgré les hésitations lancinantes du chef du gouvernement et les efforts désespérés de nombre de hauts responsables en faveur de la paix, on sent monter tout au long de ces pages l’orage qui éclata le premier jour de septembre 1939.
Les méandres et les coulisses de la diplomatie française, de la crise de Munich à celle de Dantzig, apparaissent ici au grand jour. La lecture de ce journal permet ainsi d’apporter de nouveaux éléments de réponse à la question maintes fois posée, et jamais tout à fait résolue : comment et pourquoi les Français sont-ils entrés en guerre en 1939 ?
Introduction
Partie I
De Munich à Paris, ou le triomphe de l’apaisement
30 août 1938 - 6 décembre 1938
Préambule
Journal
Partie II
Les tâtonnements et le redressement
7 décembre 1938-15 mars 1939
Préambule
Journal
Partie III
La marche à la guerre : de Prague à Dantzig
16 mars 1939-18 août 1939
Préambule
Journal
Notices biographiques
Sources
Bibliographie