au-delà du roman
Jean Giono est encore trop souvent considéré comme un romancier traditionnel, comme si son talent de conteur pouvait se plier aux limites d’un genre hérité. C’est méconnaître qu’il est d’abord un inventeur. Avec une curiosité insatiable, il a exploré tous les genres (le poème, l’essai, le pamphlet, la nouvelle, l’autobiographie, la chronique de presse, le théâtre…) et renouvelé l’art du roman lui-même.
Denis Labouret nous le montre dans cet ouvrage : chez Giono l’expérience de l’écriture, confrontée au mystère de l’être et du monde, s’accomplit en rupture avec son temps et engage la manière de raconter des histoires dans des voies inédites et déroutantes.
Au-delà de ses qualités de romancier, Giono est ainsi un écrivain total, qui use de tous les moyens d’expression possibles pour donner forme à sa vision du monde et susciter chez ses lecteurs trouble, curiosité et enchantement.
Prologue · Giono en tous genres
I. Face à ce qui se dérobe
1. Au commencement était la chose
2. La boue et le blé
3. Contagion et abjection (Le Hussard sur le toit)
4. Monstres marins
5. Bestiaires
6. Pratiques de la chasse
7. Avatars du Minotaure
8. Lire le visage
II. Anachronies
9. À la recherche du hors-temps perdu (Que ma joie demeure)
10. Jean le Rouge : Giono polémiste
11. Le temps de l’utopie
12. « Bénis les temps qui ont contenu Mozart ! »
13. La mémoire contre l'histoire dans les Chroniques romanesques
14. Le Hussard et les Hussards : Giono et Nimier
15. La politique à demi-mot (Les Récits de la demi-brigade)
16. Chroniques anachroniques
III. Discordances du récit
17. Éclats de voix : l'invention narrative dans les Chroniques romanesques
18. Entre parenthèses
19. Jeux de roi (Un roi sans divertissement)
20. Poétique et tératogenèse (Noé)
21. Silences de la nouvelle
22. Le « 100 mètres haies » d’un coureur de fond
23. Questions de mécanique (Dragoon)
24. « Voilà la fin » (Le Moulin de Pologne)
Épilogue · La méthode des « bâtons rompus »
Note bibliographique
Index des œuvres