Échos français et étrangers
Le croirait-on ? La mort de Mallarmé, le 9 septembre 1898, a occupé dans la presse une place plus importante que l’assassinat, le lendemain, de l’impératrice d’Autriche. Alors que Sissi fait la une des journaux pendant quelques jours, la disparition du poète suscite, en province comme à Paris, en France comme à l’étranger, de très nombreuses réactions qui se prolongent, en s’espaçant, jusqu’au premier anniversaire de sa mort.
Ces nécrologies et études de fond, dont beaucoup étaient encore inédites, notamment celles d’auteurs étrangers, sont pour la première fois réunies. De ces témoignages se dégage une image contrastée de Mallarmé. La vision d’un poète obscur, décadent, retranché du monde et parfait représentant de l’ancienne école, est toujours dominante, mais celles d’un homme ouvert sur son temps et d’un défricheur de nouveaux horizons commencent à s’affirmer. Et si nombreux sont ceux qui doutent de la destinée posthume de l’œuvre, il en est de plus lucides qui reconnaissent dans le rêve d’art de Mallarmé « un admirable pressentiment ».
Préface « Visages de la réception de Mallarmé »
Anthologie. La Mort de Mallarmé (10 septembre 1898-17 septembre 1899)
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Mallarmé vu de l’étranger
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