Préface d'Olivier Soutet
Dans l’histoire des idées linguistiques, les linguistes se sont intéressés, de manière plus ou moins exclusive, à l’une des deux principales activités scientifiques : analyser les langues (linguistique théorique) ou parler des problèmes que pose leur appropriation (linguistique appliquée).
Ce livre défend la thèse de l’indispensable dichotomie faits de langue/faits d’apprentissage, qui apporte aux sciences du langage une plus grande fécondité épistémologique.
Les concepts de néoténie, de vouloir-dire et de « silence » des langues accentuent la nécessité de penser ensemble linguistique, cognition et didactique.
Quiconque s’approprie une autre langue procède immanquablement à des comparaisons. Ce sont précisément ces dernières qui alimentent le modèle interprétatif de la discipline nommée linguistique-didactique (néoténie linguistique).